Platon dans La RĂ©publique nous apporte, avec l’allĂ©gorie de la caverne, une rĂ©ponse Ă  la question Ă  savoir si refuser la vĂ©ritĂ© n’était pas se simplifier la vie. Ainsi, Ă  travers l’exemple des Hommes enchaĂźnĂ©s au fond de la caverne qui tournent le dos Ă  la vĂ©ritĂ©, symbolisĂ©e par la lumiĂšre, ces derniers pour une majoritĂ© une fois sorti de l’ombre prĂ©fĂ©reront Peuton soutenir que rien n'existe ? Obtenir ce document Voir sur l'admin PEUT-ON: Ce genre de sujet interroge sur la capacitĂ©, la facultĂ©, la possibilitĂ© de faire ou de ne pas faire quelque chose, d'ĂȘtre ou de ne pas ĂȘtre. Il faudra distinguer la possibilitĂ© technique et la possibilitĂ© morale. Obtenir ce document Bacphilo (4/4) Dissertation : Peut-on soutenir que la vrit nexiste pas ? Marie Perret, professeur au lyce Richelieu (Rueil-Malmaison) Sommaire Introduction p.1 1. Premire partie : nous supposons que la vrit existe. p.2 1.1. Les raisons pour lesquelles la proposition est paradoxale. p.2 1.2. Les critres du vrai. p.4 cash. Revenir au programme La vĂ©ritĂ© est l’adĂ©quation entre la pensĂ©e et la rĂ©alitĂ©. La mĂ©thode pour l’établir est la dĂ©monstration. Toutefois, il faut se demander si la vĂ©ritĂ© n’est pas plurielle et quelle est sa valeur. Kant Que puis-je savoir ? Cette question prĂ©suppose que nous sommes tous attachĂ©s Ă  la vĂ©ritĂ© quand bien mĂȘme elle nous dĂ©plaĂźt. La science, le savoir
 sont relatifs Ă  un pouvoir, une facultĂ© la raison. Cette capacitĂ© Ă  cependant une limite, nous ne pouvons pas comprendre. Ainsi, on cherche Ă  dĂ©finir aussi cette limite, le plus nettement possible. Elle correspond Ă  la frontiĂšre entre croire et savoir. Quel est notre pouvoir de savoir ? Qu’est-ce que la raison ? Quelle est la limite de la raison ? Nietzsche Que voulons-nous savoir ? La force d’un individu se mesure au degrĂ© de la vĂ©ritĂ© qu’il peut entendre. Tel que la faiblesse d’un individu se mesure Ă  la quantitĂ© d’illusion nĂ©cessaire pour supporter l’existence. Selon lui, seuls les meilleurs peuvent se saisir de la vĂ©ritĂ©. Chaque science est assez intelligente pour Ă©tablir ses conditions de vĂ©ritĂ©. Au sens des mathĂ©maticiens, la dĂ©monstration est la mĂ©thode de dĂ©finir ce qui est vrai. Cela permet d’établir des thĂ©orĂšmes, des propositions vrai parce que dĂ©montrer. Chaque thĂ©orĂšme est dĂ©montrĂ© Ă  partir d’un thĂ©orĂšme. Le premier d’entre eux est dit postulat ou anxium VĂ©ritĂ© L’idĂ©e de la dĂ©couverte scientifique loi de la nature dĂ©voilĂ©e par un travail de recherche. L’accord du discours avec la rĂ©alitĂ©. L’adĂ©quation de ce que je dis avec ce qui est. Discours, jugement, penser la proposition. La vĂ©ritĂ© est la qualitĂ© de la proposition. Cette derniĂšre est soit fausse soit vrai. PrĂ©supposĂ© existentiel lorsque le locuteur ne prĂ©cise pas les circonstances de son jugement nous admettons qu’elle sont ici et maintenant. La proposition Discours entre Socrate philosophe et Protagoras sophiste Proposition Le mĂ©tal et froid » Protagoras je touche le mĂ©tal sensation de froid. Socrate il est froid selon vous ici et maintenant Protagoras la science et la sensation donc l’homme est la mesure de toute chose, tel que chacun a sa propre mesure sa vĂ©ritĂ©. On parle de relativisme sophistique Socrate froid, sensation et non pas une qualitĂ© du mĂ©tal Le mĂ©tal est en rĂ©alitĂ© un conducteur thermique DiffĂ©rence entre sensations et qualitĂ©s objectif, rĂ©el Pour Socrate, rationnel, la science n’est pas la sensation. Pour rentrer dans la science de ce que je sais » il faut distinguer le monde rĂ©el du monde sensible. FREGGE, le problĂšme L’étoile du soir L’étoile du matin L’étoile du Berger VĂ©nus La deuxiĂšme Ă©toile de notre systĂšme solaire en partant du centre. Ces expressions sont-elles les mĂȘmes ? Il faut faire une distinction entre dĂ©signer et signifier. Chaque mot Ă  un double rapport un mot dĂ©signe quelque chose et il est la connotation de quelque chose. La vĂ©ritĂ© est une propriĂ©tĂ© du langage, de la pensĂ©e mais pas du monde. Un fait pas vrai ou faux il est rĂ©el ou irrĂ©el. Ce que nous disons peut-ĂȘtre vrai ou faux et l’examen de nos propositions dĂ©finissent la vĂ©ritĂ©. Aristote avant que la science de la vĂ©ritĂ©, la logique. La logique la science des conditions formelles de la vĂ©ritĂ©. La logique des prĂ©dicats l’analyse d’une proposition pour gĂ©nĂ©raliser les autres. La logique des propositions en analyse plusieurs propositions qui s’enchaĂźnent. Le syllogisme prototype de raisonnement consiste Ă  Ă©tablir une vĂ©ritĂ© Ă  partir d’autres. Cependant le paralogisme semble juste mais il faut il est basĂ© sur des propositions vrai mais arrive Ă  une conclusion fausse. Au 14e siĂšcle on dĂ©couvre que le syllogisme n’est pas la seule le seul raisonnement logique. Russell L’actuel roi de France est chauve. » Puisqu’il n’y a pas de roi, on ne peut pas dĂ©terminer la vĂ©ritĂ© de cette proposition. Il y a donc des propositions vides de sens donc on ne peut dĂ©terminer si elles sont vraies ou fausses. Quand la pensĂ©e est formalisĂ© elle est de l’ordre du calcul. Nos difficultĂ©s Ă  penser viendrait de la pauvretĂ© de notre langue. Selon Leibniz s’il existait une langue avec une seule comprĂ©hension possible on pourrait calculer la vĂ©ritĂ© PensĂ©es des auteurs La vĂ©ritĂ© Sextus Empiricus Il n’existe pas de premiĂšre dĂ©monstration, chaque thĂ©orĂšme Ă©tant fondĂ© sur un autre. Aussi, mise en Ă©vidence du paradoxe il n’existe pas de vĂ©ritĂ© » qui est une affirmation donc il y a contradiction. Platon La quĂȘte du philosophe, cherche la vĂ©ritĂ© dans le monde des idĂ©es, le monde intelligible. Pascal La vĂ©ritĂ© n’est pas forcĂ©ment dĂ©monstrative. Il y a celle de la raison gĂ©omĂ©trie et histoire et celle du cƓur religion qui ne doit pas ĂȘtre dĂ©montrĂ©e. Nietzsche Il est sceptique ; la science ne dĂ©tient pas la vĂ©ritĂ© absolue. Les vĂ©ritĂ©s sont des erreurs nĂ©cessaires Ă  la vie. Descartes L’évidence, c’est le critĂšre de la vĂ©ritĂ©. Hume Il faut distinguer vĂ©ritĂ©s d’idĂ©es et vĂ©ritĂ©s de faits. Kant La vĂ©ritĂ© est toujours universelle et nĂ©cessaire. Locke L’esprit humain ne possĂšde aucune connaissance de façon innĂ©e. Avant l’expĂ©rience, l’esprit est comme une feuille blanche rien n’y est inscrit. L’expĂ©rience est donc ce Ă  partir de quoi se constitue la connaissance. Aristote La connaissance doit ĂȘtre universelle elle doit ĂȘtre vraie en tout temps et en tout lieu. Seule la dĂ©monstration permet d’assurer que les propositions sont nĂ©cessairement vraies. C’est pourquoi la connaissance doit s’appuyer sur la dĂ©monstration. VIE QUOTIDIENNE 19 fĂ©vrier 2018 Il existe probablement plus de nuances de mensonges que de nuances de gris, et beaucoup de gens les considĂšrent juste comme des interprĂ©tations lĂ©gĂšrement diffĂ©rentes de la vĂ©ritĂ©. Certains petits mensonges sont simplement des phrases polies, banales, ou juste ce que l'autre personne a besoin ou s'attend Ă  entendre. Certains sont des moyens de dire non », sans passer pour une personne horrible, ou sans blesser les sentiments de l’ diverses raisons, nous pouvons choisir de modifier les faits et de ne pas dire toute la vĂ©ritĂ©. Dans la plupart des cas, c'est ce que nous choisissons de faire pour nous Ă©viter - ou pour Ă©viter Ă  quelqu'un d'autre - une douleur inutile, de l'inconfort, du stress, des explications maladroites ou des rĂ©actions communication honnĂȘte et la confiance mutuelle sont les Ă©lĂ©ments fondamentaux d'une relation, mais parfois, dire la vĂ©ritĂ© est impoli ou blessant, et peut vous causer des ennuis. Voici 8 exemples oĂč vous devriez envisager d'Ă©viter de dire la vĂ©ritĂ© ou d'en formuler une version diffĂ©rente. 1. Quand votre amoureux veut savoir si vous avez dĂ©jĂ  aimĂ© quelqu'un plus que lui/elleMĂȘme si vous avez acceptĂ© d'ĂȘtre complĂštement honnĂȘte l’un envers l’autre, et que vous aimeriez tous les deux connaĂźtre quelques informations sur vos ex, allez-y doucement. Les passions volcaniques et les feux d'artifice de sentiments n'ont pas besoin d'ĂȘtre mentionnĂ©s, parce que rien n’est pire pour votre moitiĂ© que d'entendre, ou de supposer, qu'il ou elle n’est pas aussi bien que quelqu'un d'autre. Cela peut non seulement avoir un impact nĂ©gatif sur son humeur, son estime et sa confiance en lui, mais cela peut Ă©galement nuire Ă  votre relation et ĂȘtre potentiellement trĂšs Lund / 2. Quand vous ĂȘtes dĂ©terminĂ© Ă  mettre fin Ă  une relation toxiqueAccepter le fait que cela ne marchera jamais et prendre la dĂ©cision de mettre fin Ă  une relation toxique est difficile, et trouver le courage et la force de s'en sortir et d'aller de l'avant l'est encore plus. Quelle que soit la maniĂšre d’y mettre fin, ce ne sera certainement pas facile, mais pourquoi crĂ©er un parcours du combattant, ou ajouter plus de drame lĂ  oĂč vous n'en avez absolument pas besoin ?La meilleure option est peut-ĂȘtre de sortir tranquillement d'une relation misĂ©rable et Ă©puisante, sans aucune discussion ni avertissement, mĂȘme si cela signifie que vous devez mentir et prĂ©parer secrĂštement une voie de secours. Les personnes toxiques ont tendance Ă  ĂȘtre trĂšs manipulatrices et agressives sur le plan Ă©motionnel, avec une variĂ©tĂ© de tours dans leur manche pour vous faire rester ou vous faire changer d’avis. En plus des Ă©ventuelles promesses vides dont vous ĂȘtes probablement dĂ©jĂ  fatiguĂ©e, c'est certainement la derniĂšre chose dont vous avez besoin si vous voulez vraiment briser ce cycle dangereux. 3. Lorsque vous avez besoin d'un compliment encourageantParfois, les efforts et le temps investis devraient ĂȘtre Ă©valuĂ©s sĂ©parĂ©ment du rĂ©sultat, particuliĂšrement dans une relation. Ainsi, alors que les critiques n'apporteront sĂ»rement rien Ă  votre relation, un compliment peut ĂȘtre utile. Par exemple, lorsque votre partenaire prĂ©pare un petit-dĂ©jeuner ou un dĂźner romantique, vous devriez dire que c'est dĂ©licieux, mĂȘme si ce n'est pas tout Ă  fait votre petite amie vous demande si vous aimez sa tenue ou sa nouvelle coupe de cheveux, il est plus logique de la complimenter, surtout qu’elle peut difficilement changer de coiffure ou de vĂȘtements. Ce sont des petits mensonges plutĂŽt inoffensifs, des maniĂšres de dire quelque chose de gentil pour stimuler la confiance en soi. De toute façon, vous aimez cette personne, quelle que soit sa coiffure. Non ? fizkes / Lorsque vous planifiez une surpriseIl est difficile d'expliquer pourquoi les gens ont tendance Ă  ĂȘtre curieux ou Ă  vous surprendre systĂ©matiquement lorsque vous prĂ©parez une surprise pour eux. C'est pourquoi quelque chose d'aussi simple et d’innocent peut vous amener Ă  mentir ou Ă  dĂ©former la vĂ©ritĂ© afin de ne pas gĂącher tout le plaisir. Heureusement, cela peut faire ressortir votre talent d'acteur, et tout avouer par la suite pourra crĂ©er des souvenirs dont vous pourrez tous les deux Quand la vĂ©ritĂ© peut tuer l'estime de soiVotre partenaire a peut-ĂȘtre beaucoup essayĂ©, mais a Ă©chouĂ©, ou bien continue Ă  essayer mĂȘme si les choses ne vont pas trĂšs bien. La personne n'a pas besoin d’ĂȘtre pointĂ©e du doigt, mĂȘme pour plaisanter, mais votre soutien, votre motivation et vos encouragements sont trĂšs importants, mĂȘme si vous devez un peu modifier la rĂ©alitĂ© pour rendre les choses moins dures et moins dĂ©cevantes. Aider quelqu'un Ă  croire en lui et Ă  construire sa confiance commence souvent par quelque chose d'aussi simple que de reconnaĂźtre l’effort qu'il a fait et de le complimenter au lieu de se concentrer sur ses Gribtsova / Lorsque vous trouvez quelqu'un d'autre vraiment sexy ou attirantMontrer suffit Ă  alimenter la jalousie, mais si votre partenaire commence Ă  vous poser des questions Ă  ce sujet, vous risquez de vous trouver dans une situation problĂ©matique. Dans ce cas, jeter de l'huile sur le feu n'a aucun sens. Un non » ou un rire est probablement la meilleure option. Une personne peut certainement ressembler Ă  un champion de fitness ou Ă  une reine de beautĂ©, mais regarder son corps ou flirter avec elle lors d'une fĂȘte est un bref moment passager, alors que rendre votre partenaire jaloux est susceptible d'avoir un effet nĂ©gatif Ă  long terme. 7. Quand vous rompez avec une bonne personneParfois, malgrĂ© toutes les qualitĂ©s d'une personne, l'amour n'est pas au rendez-vous. Si vous avez l'impression que votre relation ne fonctionne pas, il est logique d'y mettre fin. La façon la plus banale de rompre est de blĂąmer votre partenaire, mais si vous ne voulez pas le laisser espĂ©rer que votre relation puisse ĂȘtre "rĂ©parĂ©e", il est plus judicieux de dire que la sĂ©paration est prĂ©fĂ©rable pour vous deux. Et c'est aussi plus agrĂ©able que de mentir en disant Ă  quel point vous l' Guillem / 8. Quand il ne s’agit pas de votre secretÊtre le gardien des secrets d'une autre personne est une mission qui doit ĂȘtre prise au sĂ©rieux. Les dĂ©tails de la vie privĂ©e de quelqu'un, que vous auriez accidentellement dĂ©couverts, ne valent pas la peine d'ĂȘtre rĂ©pĂ©tĂ©s ; c'est tout simplement inappropriĂ©. RĂ©pondre Je ne sais pas » ou Je ne me souviens pas » lorsqu'on vous interroge est l'un des types de mensonges les plus courants. C'est aussi le cas lorsque vos amis mentent ou inventent une histoire et vous demandent de la plupart des petits mensonges font plus de bien que de mal, sauvant une situation ou Ă©vitant un moment gĂȘnant - Ă  moins qu'ils puissent avoir un effet Ă  long terme -, vous obligeant Ă  continuer de mentir pour couvrir votre mensonge original. Pouvez-vous penser Ă  d'autres exemples oĂč la vĂ©ritĂ© n'est pas la meilleure rĂ©ponse ? Faites-nous part de vos remarques dans les commentaires !À LIRE AUSSI Si vous croyez Ă  ces 5 stĂ©rĂ©otypes sur l’amour, votre relation amoureuse est en danger Philosophie 2010 – FiliĂšre ES – MĂ©tropole Sujet 1 Une vĂ©ritĂ© scientifique peut-elle ĂȘtre dangereuse ? Sujet 2 Le rĂŽle de l’historien est-il de juger ? Sujet 3 Commentaire du texte d’Emile Durkheim Sujet 1 Une vĂ©ritĂ© scientifique peut-elle ĂȘtre dangereuse ? Il n’est pas possible de se lancer dans le traitement d’un sujet de dissertation sans avoir prĂ©alablement chercher Ă  cerner cesujet, c’est-Ă -dire sans avoir tenter de voir quels pouvaient ĂȘtre les diffĂ©rents sens de la question. Analyse du sujet Tout d’abord, l’article est important une » vĂ©ritĂ©. Il ne s’agit donc pas de faire une critique de la science en tant que telle, mais plutĂŽt d’examiner la valeur des Ă©noncĂ©s scientifiques. Une vĂ©ritĂ©, ce n’est pas la vĂ©ritĂ©. Ceci est Ă  mettre en relation avec l’idĂ©e de vĂ©ritĂ© scientifique ». Pourquoi cette prĂ©cision dans l’énoncĂ© Une vĂ©ritĂ© scientifique peut-elle ĂȘtre dangereuse ? » LĂ  encore, il faut certainement le comprendre au sens oĂč la science n’est pas la seule Ă  proposer des vĂ©ritĂ©s. Il y a des vĂ©ritĂ©s religieuses, des vĂ©ritĂ©s philosophiques, des vĂ©ritĂ©s politiques et mĂȘme artistiques. Or, c’est justement dans cette compĂ©tition » des disciplines et despratiques gĂ©nĂ©ratrices de vĂ©ritĂ©s qu’il faut entendre la question que ce sujet nous pose. En effet, nous savons que toutes les vĂ©ritĂ©s sont potentiellement dangereuses. La vĂ©ritĂ©, gĂ©nĂ©ralement, dĂ©range, elle bouleverse les habitudes de pensĂ©e, les croyances rassurantes, l’ordre Ă©tabli. Pensons par exemple Ă  l’avĂšnement du christianisme perçu comme une menace pour Rome. Pensons aux artistes poĂštes, peintres, musiciens qui par leurs Ɠuvres dĂ©noncent, affirment des vĂ©ritĂ©s qui peuvent s’avĂ©rer dangereuses pour certains rĂ©gimes. On voit donc que la vĂ©ritĂ© en tant que telle est potentiellement dangereuse parce qu’elle constitue une remise en cause des reprĂ©sentations sur lesquelles sont fondĂ©es une partie de notre existence croyances, illusions
et/ou qui servent au maintien de certainsrĂ©gimes politiques. Toutefois, il semble qu’une vĂ©ritĂ© scientifique reprĂ©sente une menace plus importante encore en raison du prestige accordĂ©e Ă  la science. En effet, les vĂ©ritĂ©s religieuses, philosophiques, artistiques, politiques, n’ont plus le crĂ©dit qu’on a pu leur accorder Ă  certaines Ă©poques. Aujourd’hui, la science occupe une place privilĂ©giĂ©e dans nos reprĂ©sentations. DĂšs lors, une vĂ©ritĂ©scientifique, c’est-Ă -dire une affirmation soutenue par une mĂ©thode rigoureuse, appuyĂ©e sur des expĂ©riences qui la valide, peut avoir plus de poids que les vĂ©ritĂ©s auxquelles nous accordons habituellement crĂ©dits et sur lesquelles sont fondĂ©es une part de nos institutions, de nos pratiques, de nos reprĂ©sentations. On comprend d’aprĂšs les remarques prĂ©cĂ©dentes ce qui motive l’intĂ©rĂȘt spĂ©cifique quel’énoncĂ© semble accorder aux vĂ©ritĂ©s de types scientifiques ». Reste alors Ă  nous interroger sur le dernier mot de l’énoncĂ© dangereuse ». Pourquoi et surtout pour qui une vĂ©ritĂ© scientifique pourrait-elle ĂȘtre dangereuse ? Quel danger ? Il peut sembler paradoxal qu’une vĂ©ritĂ© Ă©noncĂ©e par la science puisse reprĂ©senter un risque. En effet, la science vise la connaissance de la rĂ©alitĂ© qui nousentoure. Pourquoi connaitre serait-il une menace ? L’ignorance ou l’illusion sont-elles quelquefois prĂ©fĂ©rables ? A moins que ce ne soient plutĂŽt les consĂ©quences — par exemple politiques— de certaines vĂ©ritĂ©s scientifiquement Ă©tablies qui peuvent s’avĂ©rer dangereuses. Combien de temps un rĂ©gime fondĂ© sur la sĂ©paration raciale apartheid peut-il rĂ©sister Ă  l’idĂ©e scientifique selon laquelle iln’existe pas de races humaines ? Certes, mais alors elle n’est dangereuse que pour ce qui n’existe que grĂące au mensonge, Ă  l’ignorance, aux croyances. Peut-on vĂ©ritablement considĂ©rer ce danger » comme une menace pour l’homme ? Trois grandes parties se dĂ©gagent donc de cette analyse du sujet I La vĂ©ritĂ© contre le danger Dans cette partie, on soulignera le caractĂšre paradoxal de la


peut on soutenir que la verité n existe pas